Le Projet PAS2P (Projet d’assistance aux familles d’éleveurs confrontées aux effets cumulés de la soudure pastorale, de l’insécurité et de la pandémie de COVID-19) est une initiative qui vise à apporter une assistance vitale aux communautés pastorales et agropastorales d'Afrique de l'Ouest. Face aux crises multidimensionnelles, telles que la soudure pastorale difficile, la crise sanitaire de la COVID-19 et la crise sécuritaire, ces communautés sont confrontées à des défis de taille.
Le PAS2P se concentre sur le renforcement du système de veille pastorale, en formant des points focaux, des sentinelles et des relais, ainsi que des membres d'organisations partenaires, dans le dialogue politique et les actions de plaidoyer. La plateforme numérique mise en place favorise l'échange d'informations et de bonnes pratiques, renforçant ainsi la résilience des communautés face aux défis auxquels elles sont confrontées.
Ce projet couvre neuf pays d'intervention dans la région, dont le Mali, le Niger, le Burkina Faso, le Sénégal, la Mauritanie, le Tchad, le Bénin, le Togo et le Nigéria. En unissant nos forces, nous pouvons apporter un changement significatif dans la vie des populations pastorales et agropastorales de l'Afrique de l'Ouest, en créant un avenir plus prospère et résilient pour tous.
Le Projet PAS2P, financé par la DDC (Direction du Développement et de la Coopération) et le FIDA (Fonds International de Développement Agricole), représente un investissement d’environ 4 milliards de FRANCS CFA. Il a apporté une assistance directe à 38 700 ménages vulnérables, ce qui bénéficie indirectement à environ 1 500 000 personnes à travers les neuf pays d'intervention. Le projet est exécuté par le Réseau Billital Maroobé (RBM) sur une durée de deux ans et demie, en partenariat avec plusieurs organisations telles que l’AREN (Niger), la PAEP (Togo), le GNAP (Mauritanie), le CRUS (Burkina), BILMPAN (Nigeria), l'ADENA (Sénégal), le RECOPA (Burkina), TASSAGHT (Mali), et le COPAFIB (Tchad).
Cette collaboration entre les différents acteurs a permis de maximiser l'impact du projet et de la mise en œuvre des actions concrètes en faveur des communautés pastorales et agropastorales. Le Projet PAS2P a joué ainsi un rôle essentiel dans le renforcement de la résilience de ces communautés face aux multiples défis auxquels elles sont confrontées.
Dans la poursuite du développement durable et de la conservation de l'environnement, la collaboration entre les différents acteurs a joué un rôle essentiel dans la mise en œuvre du Projet. Cela a été particulièrement évident dans le cadre du projet Gold For Climate, où les efforts collectifs des différents acteurs ont été déterminants pour obtenir des résultats positifs.
Conscient de l'importance de cette collaboration, Orezone Bomboré SA, un acteur majeur du projet, a récemment franchi une étape louable en recrutant un expert en pastoralisme pour mieux comprendre les préoccupations et les besoins spécifiques des agropasteurs. En recrutant un expert en pastoralisme, Orezone Bomboré SA a démontré une prise de conscience accrue des exigences particulières des agropasteurs. Cette démarche stratégique reflète l'engagement du projet à garantir l'inclusion et la représentation équitable de tous les acteurs impliqués. Comprendre les préoccupations et les aspirations des agropasteurs est essentiel pour développer des solutions efficaces et durables qui favorisent une coexistence harmonieuse entre les différentes communautés des zones d'intervention du Projet.
L'une des difficultés auxquelles le projet Gold For Climate a dû faire face était la présence de chercheurs d'or artisanaux dans la zone pastorale. Cela a soulevé des inquiétudes quant aux conflits potentiels liés à l'utilisation des ressources naturelles et à la dégradation de l'environnement. En réponse à cette problématique, le projet a activement collaboré avec les autorités locales, notamment le préfet de Boudry, qui a attiré l'attention sur la question. Grâce à ce partenariat, le projet a facilité une campagne de sensibilisation visant à promouvoir l'importance d'une cohabitation pacifique et d'une utilisation durable des ressources.
De plus, les efforts du projet ne se sont pas limités à la résolution des problèmes immédiats, mais ont également cherché à instaurer un climat de confiance et d'autonomisation parmi les agropasteurs. La mise en place de cadres de concertation a offert une plateforme précieuse permettant aux agropasteurs d'exprimer leurs préoccupations, leurs aspirations et leurs doléances. Chec Ouattara, du Réseau Billital Maroobe (RBM), met en avant l'impact positif de ces plateformes, affirmant : "Auparavant, les agropasteurs se repliaient en cas de violations de leurs droits, mais maintenant ils disposent d'un espace pour s'exprimer et être reconnus."
Le projet Gold For Climate constitue un exemple éclatant de la façon dont la collaboration et la synergie peuvent aboutir à des résultats améliorés et à des transformations positives dans les projets environnementaux. En reconnaissant les besoins spécifiques des agropasteurs, en favorisant une coexistence pacifique et en offrant des plates-formes de dialogue, le projet a établi une norme en matière de pratiques de développement inclusives et durables. Alors que le projet est terminé, une collaboration continue entre tous les acteurs est essentielle pour pérenniser ses acquis et favoriser le développement durable tant pour l'environnement que pour les communautés locales impliquées.
La promotion du pastoralisme est devenue de plus en plus cruciale à mesure que le monde continue d'évoluer. Le pastoralisme, un mode de vie transmis de génération en génération, est concerné par cette nécessité. Ces dernières années, un mouvement de jeunes passionnés du pastoralisme, appelé Jeunes Ambassadeurs du Pastoralisme, s'est constitué. Leur objectif est de favoriser le développement des zones pastorales et agro-pastorales ainsi que la cohésion sociale.
Du 19 au 23 mars 2023, la 3ème édition du Salon de la Convergence Intergénérationnelle pour l'Avenir du Pastoralisme (CIGAP) a eu lieu à Siloé. Cette rencontre a rassemblé des jeunes ambassadeurs du pastoralisme, des leaders d'organisations pastorales, des partenaires du RBM et des personnes ressources conviées par le RBM. Cet événement a offert une plateforme pour ces groupes afin de partager leurs expériences et connaissances, d'apprendre les uns des autres et de collaborer sur les moyens de promouvoir et de préserver le pastoralisme.
Plusieurs jeunes ambassadeurs ont partagé leurs parcours ainsi que les difficultés auxquelles est confronté le pastoralisme dans différents pays d’Afrique et du Centre. Les partenaires et les personnes ressources ont également partagé leur point de vue, y compris Aliou Demba Kebe, Directeur des Programmes Afrique Occidentale/PeaceNexus, qui a déclaré que : « Dès le début, le RBM a souhaité renforcer sa contribution à la paix dans son environnement à travers une inclusion de jeunes et de femmes ». Dans sa quête de construire une relève, le RBM, ses organisations pastorales et ses partenaires travaillent en synergie pour atteindre leur objectif. Youssouf Cissé, Formateur en leadership, a déclaré que : « Pour nous, l'idée n'est pas fondamentalement d'en faire de bons éleveurs, mais d'en faire des citoyens engagés autour d'un certain nombre de valeurs, d'une vision du développement du pastoralisme en Afrique de l'Ouest et en Afrique de l'Est ». Selon Ne Salem Ahmed El Hadj, Premier Vice-Président du RBM, les Jeunes Ambassadeurs ont été organisés pour leur enseigner le pastoralisme et la vision nécessaire pour travailler pour le développement du pastoralisme en Afrique et du Centre.
Le pastoralisme, qui représente un mode de vie ancestral, est plus que jamais d'actualité. Grâce à l'implication des Jeunes Ambassadeurs du Pastoralisme et de leurs partenaires, la promotion et la préservation de cette pratique peuvent continuer à être portées avec enthousiasme et persévérance vers un avenir durable.
C'est le week-end et comme vous le savez, on parle du Projet #GoldForClimate ! Aujourd'hui, vous allez découvrir quelques réalisations environnementales du Projet. Le projet GOLD FOR CLIMATE est mis en œuvre par le Réseau Billital Maroobé (#RBM) et ses partenaires, à travers un financement de l’Union Européenne, dans les zones d’impact de 4 sociétés minières. Il est parvenu à asseoir autour de la même table, miniers, agropasteurs et collectivités, afin d’améliorer la compréhension mutuelle des acteurs et d’apaiser les tensions.
Deux séances de sensibilisation ont été conduites dans les zones pastorales de Gadghin (commune de Mogtédo) et de Mankarga V7 (commune de Boudry) : les services techniques ont rappelé la législation encadrant les zones pastorales et leur importance pour le secteur de l’élevage ; l’#ANEEMAS (Agence Nationale d’Encadrement des Exploitations Minières Artisanales et Semi-mécanisées) est intervenue à Mankarga V7 sur la réglementation liée à l’orpaillage, et les risques pour la santé humaine et animale ; les cas de violation des zones pastorales ont été constatés.
Deux séances de sensibilisation sur la cohabitation pacifique autour des ressources pastorales ont été organisées à Ouahigouya (Nord) et à Dori (Sahel).
A Mogtédo, la formation sur la fauche et la conservation du fourrage a été co-portée avec la mine #OrezoneBomboréSA. C’est 33 personnes 25 hommes et 8 femmes. Mankarga v7 c’est au total 40 personnes
Des formateurs ont également été formés pour répliquer l’activité sur le terrain. Dans les villages de Pilaka et de Puskin (Boudry), la visite commentée du champ école sur la culture du niébé à double objectif (alimentation humaine et animale) a été co-portée avec #SOMISA_SA. L’implication de la mine a facilité la mobilisation des acteurs.
SOMISA a également co-financé la séance de sensibilisation à Mankarga V7 (prise en charge du déplacement des services techniques et des autorités communales). Il y a eu également l’aménagement des forages pastoraux solaires et abreuvoirs et la formation des agropasteurs à la production fourragère
Dans le cadre du projet conjoint transfrontalier de l'OIM-FAO en Côte d'Ivoire et en Guinée, avec l'appui technique du RBM, il a été présenté l'outil TTT et ses résultats à Odienné (Côte d'Ivoire) du 1er au 04 juin.
Cet outil, mis en place dans la zone Côte d'Ivoire-Guinée, comble le manque d'un système de suivi systématique et à grande échelle des mouvements de transhumance, ce qui permettrait de prévenir et de résoudre les conflits potentiels, ainsi que de soutenir le développement de projets le long des couloirs de transhumance. Son objectif est de fournir des données statistiques et tangibles sur les flux et les dynamiques liés à la transhumance.
L'outil a permis de recenser 65 133 animaux, dont 77% provenant du Mali sur la période de février 2023. 80 localités traversées ont été identifiées le long de la frontière. Il y a 12 zones de concentration, avec 25% des flux observés à Gbélégban et 20% à Booko. 46% des flux ont été observés en février 2023.
39 alertes ont été transmises, dont 50% sont liées à des conflits agro-pastoraux, 21% résultent de tensions communautaires et 14% sont liées au refus de passage des troupeaux. 100% des conflits agro-pastoraux sont dus aux dégâts de cultures. 24 conflits ont été résolus, dont 67% à l'amiable. De plus, une cartographie de la transhumance en Côte d'Ivoire et en Guinée a été réalisée.
Sur la base de ces résultats, des échanges sont en cours pour trouver des solutions aux problèmes que la présence de ces animaux pourrait poser, ainsi que pour déterminer les modalités de réplication de cet outil à plus grande échelle dans les zones transfrontalières. Ce travail a été réalisé grâce à l'appui de UN Peacebuilding Fund (PBF).
Le RBM, ses OP et ses partenaires s'engagent pour une transhumance apaisée en Afrique.
Renforcement des communicateurs au Burkina Faso pour une diffusion efficace de l'information climatique. L'atelier national vise à améliorer la compréhension des prévisions saisonnières et l'accès à ces données cruciales. Une collaboration entre l'Agence Nationale de la Météorologie et le Centre Régional AGRHYMET pour favoriser une communication plus efficace dans le domaine climatique.
Ce matin du 31 mai 2023, a débuté à Koudougou l'atelier national de renforcement des compétences des communicateurs sur la diffusion de l'information climatique. Cet événement est organisé par l'Agence Nationale de la Météorologie du Burkina Faso, en collaboration avec le Centre Régional AGRHYMET, dans le cadre du projet ClimSa.
L'objectif principal de cet atelier de deux jours est d'améliorer la communication des informations provenant des prévisions saisonnières agro-hydro-climatique.
L'accent est mis sur le renforcement des compétences des représentants des plateformes des radios communautaires, des réseaux de journalistes et des organisations de producteurs du pays pour favoriser une meilleure compréhension des produits des prévisions saisonnières, ainsi qu'un accès amélioré à ces prévisions.
#RBM #ANAM #AGRHYMET #ClimSA #ROPPA #INFORMATIONCLIMATIQUE #METEO
Lors du CIGAP 2023, plusieurs jeunes ont rejoint le mouvement Jeunes Ambassadeurs du Pastoralisme (JAP). La communauté JAP est un groupe de jeunes volontaires dynamiques issus de toutes les communautés pastorales d’Afrique. Elle permet aux jeunes ambassadeurs d'entrer en contact, de partager leurs expériences et de collaborer pour AGIR dans les zones pastorales. Pour intégrer le mouvement JAP, les personnes intéressées peuvent prendre contact avec les JAP ou les organisations pastorales de leur localité.
Aissata Ba, une jeune juriste, vient de rejoindre la communauté JAP et souhaite contribuer à l'amélioration du milieu pastoral à travers son métier, en se battant pour les droits des éleveurs. Elle a également proposé lors de la dernière assemblée générale du RBM la création d'un comité juridique pour régler les conflits fréquemment rencontrés par les éleveurs en Afrique.
C’est dans cette optique que le RBM s'engage à organiser des jeunes compétents dans leurs domaines respectifs pour qu'ils défendent le pastoralisme dans leurs zones respectives.
diapoMaroobe
Le Réseau Billital Maroobè est un cadre régional de référence des éleveurs et pasteurs qui œuvre pour la défense des intérêts de ses membres au plan économique, politique, social et culturel
Le Réseau Billital Maroobè est convaincu que le pastoralisme, fondé sur la mobilité spatiale et saisonnière, représente une forme essentielle de production par son apport économique, social, culturel et écologique aux zones arides et semi-arides où d’autres formes de production sont très aléatoires, voire impossible.